Alfred de Musset
Objets divers et variés
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Dans les poches de Musset…
Sonnantes et trébuchantes…
Menue monnaie que Musset a pu avoir dans la main et dans les poches…
La simple observation de ces pièces montre à quel point le XIXème siècle a pu être changeant et politiquement bouleversé. Musset, né en 1810 et décédé en 1857, a connu le Premier Empire, la Restauration des Bourbons, la deuxième République et le Second Empire…
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« Encrier à deux godets,
orné de feuilles et reposant sur un plateau oblong au milieu duquel est un anneau (environ 90 x 250 x 120). Il est signé “Tahan à Paris”.
Ce très bel objet figurait à un catalogue d'Emmanuel Fabius (avec photographie).
Il était alors accompagné de documents attestant son authenticité, documents aujourd'hui absents.
Alphonse Tahan était le fournisseur de la Cour impériale ».
Provenance : Catalogue Vente Beaussant-
Un immense merci et chaleureux à M. Johann NALDI de nous permettre la diffusion de la photo de ce très littéraire encrier…
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Bronze, sans date
Gravure P. LENOIR
E. BOURGEY Edit.
Recto :
Le saule, la lyre, roses éparses,
choix de titres.
Verso :
Le poète, à sa table de travail.
De nuit, la lune complice.
La Muse dans son dos,
celle-
Poète, prends ton luth
et me donne un baiser...
C'est elle qui, cette fois, le lui offre :
« O poète ! Un baiser, c'est moi
qui te le donne ».
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Buste d’Alfred de Musset
-
-
Emile-
(Cambrai, 1819 -
Un autre buste de Musset existe. Il s'agit cette fois d'un sujet en bronze à patine dorée, signé Chardigny, daté de 1858.
Monté sur socle de marbre,
hauteur hors socle : 13 cm
Dernière trace :
Hôtel des Ventes -
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Bronze -
Recto : Portrait et dates du poète
Verso :
illustration à La Nuit de décembre…
Sur le pourtour, l'extrait suivant :
Partout où j'ai voulu dormir,
Partout où j'ai voulu mourir,
Un étranger vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère...
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" Feuilles de saule pris [sic]
sur la tombe d'Alfred de Musset,
novembre 1873 "
Souvenir d'une escapade parisienne, relique chérie… Marque-
Admirable conservation des feuilles du fameux saule ; la carte étant datée de novembre 1873.
Si l'orthographe est approximative, la transcription des vers de Musset l’est aussi.
Verso :
A moins qu'ils ne correspondent à une toute première version… Ou à la mémoire fantaisiste du preneur de notes qui, pourtant, s'applique de sa plus belle écriture...
Texte connu :
Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
A la terre où je dormirai.
Ces vers de 1835 apparaissent dans Le Saule
et dans Lucie, Elégie.
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Dans l’armoire de Musset…
"Il avait soif d'élégance et de distinction
dont il possédait le sens inné"...
A. de Janzé,
Etude et Récits sur Alfred de Musset,
Paris, Librairie Plon, 1891.
L'élégance, chez Musset, était un art, une religion… Bien présenter, et si possible "être à la mode" lui importait. Il faut en donner les raisons car Musset n'était pas une victime de la mode à proprement parler... Il était, comme on disait, souvent "gêné". Une condition de poète, une famille quelque peu désargentée, un caractère généreux mais aussi irraisonné... Malgré cela, et tous les récits le confirment : Musset se tenait partout dans des costumes qui frappaient l'oeil, et dans le bon sens...
"Si l'on veut se représenter Musset dans ses jeunes années et dans la vie de tous les jours, il faut regarder un portrait dessiné par Gavarni qui le montre le chapeau sur la tête, l'air un peu hautain, une badine à la main, d'une allure dégagée, sa redingote pincée à la taille, son pardessus rejeté en arrière, les manches garnies de velours, tiré à quatre épingles, comme on disait alors, et comme devait être un jeune homme voué à l'élégance la plus raffinée..."
A. de Janzé, Etude et Récits sur Alfred de Musset, Paris, Librairie Plon, 1891.
Image issue de l'ouvrage
Alfred de Musset, Jeanne Delais,
Paris-
Collection "Les Géants", 1974.
A l'époque où Mme Louise Colet le connut, elle le montre un soir avec un habit vert bronze à boutons de métal, un gilet de soie brune sur lequel flottait une chaîne d'or,des boutons d'onyx et des gants blancs ; c'était la tenue d'un élégant de 1835".
A. de Janzé, Etude et Récits sur Alfred de Musset, Paris, Librairie Plon, 1891.
Son romantisme extérieur consiste à se vêtir comme un dandy, -
E. Henriot, Alfred de Musset, Paris, Librairie Hachette, 1928.
Quand il faisait son entrée au Café de Paris dans la tenue de soirée des dandys : habit vert bronze à boutons de métal, gilet de soie brune sur lequel flottait une chaîne d'or, pantalon nankin, gants blancs et bottes vernies, chapeau sur l'oreille et badine à la main, il faisait sensation, et de tous les coins de la salle, les bras se tendaient vers lui.
L. Séché, Alfred de Musset, L'Homme et l'œuvre -
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La badine dans une main,
son cœur dans l'autre…
Voici la poupée Musset et une édition de la pièce Il ne faut jurer de rien, illustrée par Peynet.
" Il est amoureux comme on n'ose plus l'être, il sait dire je t'aime et donner son cœur. Ce cœur qu'on retrouve dans toute l'œuvre de Peynet, jusque dans ses intérieurs modestes mais léchés où il sert de motif au papier peint. Ces touchantes déclarations, il les fait à une petite femme volontiers coquette qui, si elle partage le plus souvent son nuage, sait pratiquer une gentille grivoiserie -
Tout est tendre, fleur bleue, jamais violent. Le dessin, lui, est toujours simple, gentiment naïf, accessible et chaleureux. La scène, l'image, sont toujours comme suspendues... Comme dans un rêve. Ce rêve, les Français, puis le monde entier, l'ont partagé pendant vingt ans, dans les journaux et les magazines ; il est entré dans leurs foyers, ornant les porcelaines de Rosenthal ; il a orné leurs cous ou leurs poignets, reproduit par les bijoux Murat ; il s'est surtout diffusé par millions (cinq dès 1967 !) sous forme de poupées en latex où le petit couple troquait sa tenue traditionnelle pour celles des provinces et des pays du monde entier ".
Biographie par Alain WEILL
Fidèle ou nostalgique ?!?…
Voici le site qu'il vous faut :
www.peynet-
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Carte de visite
d'Alfred de Musset
Document extrait de l'ouvrage
A la gloire de... Musset, M. Allem.
La photo appartient à son auteur.
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Miniature d'un fiacre,
des Messageries Laffitte & Caillard,
exposée au Musée Carnavalet, Paris.
Musset a dû emprunter quelques uns de ces fiacres, semblables à cette reproduction, modèle des années 1830.
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Suite des curiosités diverses et variées…
Un broc !
Est-
L'objet est en mauvais état. Cela ne faisant pas de lui un authentique du XIXème... Hélas !!!
La manufacture existe bel et bien, suivez le lien !
www.manufacture-
Il n’en reste pas moins cette inscription sous le broc à la manière d’un sceau :
« Alfred de MUSSET
K-
Lunéville -
"(Sous l'appellation Keller et Guérin, les deux faïenceries connurent un second essor à partir de la fin du XIXe siècle grâce à la création d'un atelier artistique auxquels participèrent de grands noms de l'Art Nouveau : Emile Gallé, Ernest Bussière, Edmond Lachenal, Alfred Renaudin, puis de l'Art Déco : Joseph et Pierre Mougin, Géo Condé et Charles Lemanceau.)"
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Bonne et heureuse année…
1901 !
Digne ancêtre des calendriers publicitaires que nous connaissons aujourd'hui... !
Elégante brochure, couverture épaisse, découpe fantaisie, tranche or trois faces.
Pages intérieures cartonnées, illustrations couleur et noir et blanc.
Fragments de poésie de Musset.
Pour le compte de la
Pâtisserie Bézine,
1, rue Fourier -
Pour visualiser les pages intérieures
du calendrier,
cliquez sur la miniature ci-
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Le foulard Musset…
et le coupable...
L'aspect fragile du tissu, la fraîcheur des couleurs
n’incitent pas à insister davantage.
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Un peu plus défraîchi que le précédent, ce calendrier, très probablement publicitaire mais plus discrètement, ce calendrier a été imprimé pour la
Maison CASSET
32, rue de la République -
par Killinger & Faivret,
Gaston Lèbre Successeur
Paris -
Couverture épaisse,
découpe fantaisie,
dorure au titre.
Pages intérieures cartonnées, illustrations couleur et noir&blanc.
Fragments de poésie de Musset.
L'intégralité du calendrier est i c i.
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Source : www.heraldique-
D'azur, à l'épervier d'or,
chaperonné, longé et perché de gueules.
Devise : Courtoisie,
mot dérivé de cour, qui s'écrivait court anciennement.
Court, courtois, courtisan : en ces temps là on n'était pas l'un sans l'autre.
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